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Caroline Simonds
Le rire Médecin
« Redonner aux enfants hospitalisés le pouvoir de jouer et de rire »
Le parcours de Caroline
Caroline Simonds, 69 ans, a fondé « Le rire médecin », une association qui forme et emploie une centaine de comédiens qui interviennent dans une cinquantaine d’unités pédiatriques pour proposer à chaque enfant hospitalisé un spectacle improvisé et personnalisé, clownesque, tendre, poétique, cocasse. En tant que femme de la santé, elle se définit comme empathique, créative et persistante.
Quel est votre projet ?
À un moment où l'enfant construit sa future personnalité d'adulte, la maladie et l'hospitalisation, même de courte durée, constituent une expérience cruciale. Selon que le séjour à l'hôpital de l'enfant aura été positif ou négatif, léger ou traumatisant, cette expérience va influencer significativement la suite de la vie de l'enfant et son attitude face aux problèmes, tant physiques que psychiques, qu'il rencontrera ultérieurement. L'intuition qui a présidé au lancement du Rire Médecin était qu'en faisant s'exprimer l'enfant hospitalisé, en le faisant participer ludiquement, en l'impliquant dans une mini-aventure improvisée, en l'emmenant dans un monde imaginaire, le clown allait lui permettre de continuer d'exister et de se développer.
Par le jeu, la stimulation de l'imaginaire, la mise en scène des émotions, la parodie des pouvoirs, les nez rouges du Rire Médecin permettent à l'enfant de rejoindre son monde, de s'y ressourcer.
Bientôt 30 ans après le lancement de ce projet :
L’association compte près de 100 comédiens-clowns 100 % professionnels, qui interviennent 2 jours par semaine en duo dans les services pédiatriques et offrent chaque année près de 80 000 spectacles personnalisés aux enfants, à leur famille et aux soignants dans 47 services pédiatriques dans 15 hôpitaux en France, Ile de France, Tours, Orléans, Marseille, Nancy, Nantes et Angers.
Le Rire Médecin est une association Loi 1901, reconnue d'intérêt général et habilitée à recevoir des legs, des donations et des assurances-vie. Depuis près de 30 ans, cette association redonne aux enfants hospitalisés le pouvoir de jouer et de rire pour mieux faire face à la maladie. Elle recueille des tas et des tas de sourires et rires d'enfants.
Le pari est que, s'il n'est certainement pas un thérapeute, le clown à l'hôpital a des vertus thérapeutiques ; que s'il ne soigne pas, il pourrait bien être lui-même une sorte de remède, une pilule du bonheur ou, si l'on préfère, en reprenant la belle formule du grand psychiatre Stanislas Tomkiewiz, un « tuteur de résilience » pour les enfants malades.
L'« effet-clown » n'agit pas que sur l'enfant, il étend ses bienfaits sur l'ensemble de la communauté thérapeutique qui l'entoure dans les services pédiatriques : les parents, la famille, les proches mais aussi les médecins et l'équipe soignante qui découvrent ou redécouvrent que l'humour, le rêve et la fantaisie ont leur place à l'hôpital.
Quels ont été les obstacles rencontrés pour monter le projet ?
Comme mon projet était construit et clair dans ma tête, mon objectif principal a été de trouver des chefs de services de pédiatrie en France qui étaient ouverts à ma proposition, puis de trouver des financements pour le réaliser. Les obstacles rencontrés, mais rapidement résolus, ont été les suivants :- La peur que le projet ne coûte de l’argent à l’hôpital- Le fait que je venais des USA et pas de France- L’image parfois négative que véhicule le « clown »- L’image du clown d’une chaîne de fast food très connue.- La menace d’introduire du BRUIT dans un endroit où le repos est nécessaire- L’idée selon laquelle les clowns n’avaient pas leur place auprès des bébés, des adolescents ou des enfants en fin de vie.
Quels sont les enjeux actuels de la santé ?
Je pense que l’hospitalisation va être de plus en plus réservée aux malades les plus lourds et que la médecine et chirurgie ambulatoire vont continuer à se développer. L’hospitalisation à domicile va se développer de plus en plus et il faut s’y préparer pour s’adapter à de nouvelles modalités de soins.
La notion de « rentabilité » et la pression qui en résulte sur les personnels soignants n’est pas saine pour la qualité des soins
Le manque de personnels adéquats, le burnout et le turn-over qui en résulte sont des challenges pour les administrations hospitalières et il faut trouver des vraies solutions créatives
Et dans 10 ans, vous voyez ça comment ?
Dans 10 ans, j’espère que l’humanisation des soins existera comme un thème obligatoire enseigné dans toutes les facs de médecine et écoles d’infirmières
Dans 10 ans, j’espère que des artistes de toutes sortes contribueront à cette humanisation des soins,
Dans 10 ans, j’espère que la plupart des enfants malades, sauf les cas les plus aigus, pourront être soignés en ambulatoire ou hospitalisés à domicile,
Dans 10 ans, j’espère que les infections résistantes à tous les antibiotiques n’existeront plus,
Dans 10 ans, j’espère que le clown hospitalier sera indispensable et pas simplement désirable
Dans 10 ans, j’espère que le métier de clown à l’hôpital sera reconnu comme aussi indispensable que celui de médecin ou des autres soignants et sera payé par l’hôpital,
Dans 10 ans, j’espère qu’un ministère des ARTS HOSPITALIER existera
Dans 10 ans, j’aurai 80 ans et j’espère être en grande forme !